15 décembre 2013 - Le Matin Dimanche
Le 9 mars 1762, Jean Calas était roué vif et expirait au terme d’une atroce agonie sur l’échafaud dressé pour lui par la justice de Toulouse. Cette dernière l’avait condamné pour le meurtre d’un de ses fils qui aurait eu l’intention de se convertir au catholicisme. L’accusation était absurde. Le jeune homme s’était très vraisemblablement suicidé mais Jean Calas était protestant et cela suffisait à faire de lui un coupable, dans une ville fanatiquement catholique où le seul fait d’être protestant constituait déjà, depuis que Louis XIV avait révoqué l’Edit de Nantes, un crime impardonnable. Plus rien ne pouvait être fait pour le pauvre Jean Calas, si ce n’est tenter de réhabiliter sa mémoire, ce à quoi ses proches s’employèrent.
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